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 Histoire du Périgord par Jezekel

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savarrin
Invité




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MessageSujet: Histoire du Périgord par Jezekel   Histoire du Périgord par Jezekel Icon_minitimeMer 27 Sep 2006 - 1:42

Jezekel a écrit:
Voici donc la première partie de l'histoire de notre comté, qui s'inscrit donc dans un cadre HRP, étant donné la méconnaissance de cette période de l'histoire au Moyen-Age. J'espère que cela vous plaira.



Un peu de géographie pour commencer...


Avant de commencer notre histoire du comté, je pense qu'il est bon de se poser cette question : qu'appelle-t-on donc le Périgord ? Jusqu'où s'étend-il ? Quel est son relief ?

Le Périgord correspond peu ou prou au département de la Dordogne actuelle, et son territoire couvre une superficie d'un peu plus de 9.000 km². Périgueux en est la capitale, Sarlat et Bergerac deux villes majeures. En revanche, ni Castillon ni Angoulême ne faisaient parties de ce comté. Mais toutes relevaient du duché d'Aquitaine.
D'un point de vue géographique, le Périgord est un ensemble de collines et de plateaux, séparés en différents étages par trois rivières majeures s'écoulant d'est en ouest : la Dordogne au sud, qui traverse Bergerac et passe non loin de Sarlat ; l'Isle au centre, qui irrigue Périgueux ; et enfin, la plus au nord du comté, la Dronne. Cependant, il n'existe pas d'uniformité dans le relief périgourdin, ce qui a donné lieu à de multiples petits pays.
Parmi ces pays, distinguons le Périgord Noir, où se trouve Sarlat : il s'agit d'un plateau très accidenté et couvert d'épais massifs forestiers, ce qui lui donne son nom, que délimitent et entaillent la Dordogne au sud et son affluent la Vézère au nord. Cette dernière rivière serpente au milieu de falaises parsemées de grottes, ce qui a rendu le site très favorable à l'implantation humaine autrefois.



L'implantation humaine :

En effet, que demandez de plus pour vivre heureux que de l'eau, du gibier et des abris en abondance ?
Les premières traces d'occupation du Périgord remontent à plus de 300.000 ans, notamment sur le site de Vaufrey, la région était alors peuplée par des homo erectus puis des Neandertaliens, qui au fil des millénaires occuperont fortement la région jusqu'à il y a 30.000 ans. Ils cohabiteront quelques millénaires avec un nouveau venu, originaire du Proche-Orient : l'homme de Cro-Magnon, arrivé dans le Périgord il y a 35.000 ans.
Si des Neandertaliens on a retrouvé nombre de sépultures et d'outils, les hommes de Cro-Magnon ont quant à eux laissé derrière eux des témoignages tout autres : les peintures rupestres, dont les plus célèbres et les mieux conservées sont sans doute celles de la grotte de Lascaux (découverte en 1940), mais on peut également citer en Dordogne la grotte de Font-de-Gaume ou le site des Eyzies...



La sédentarisation et le néolithique :

A cette époque, les hommes sont donc déjà bien implantés dans la région, et bientôt les populations se sédentarisent dans les premiers villages. L'agriculture, l'élevage et la métallurgie se développent, et l'artisanat voit le jour. C'est ce qu'on appelle la protohistoire, qui s'étend de 6500 av. JC jusqu'à la conquête de la Gaule par les Romains.

De 6500 à 2300 av. JC, ont lieu la période qu'on nomme néolithique. C'est à cette époque que sont inventés la roue et le chariot, ainsi que la traction animale et l'araire. Parmi les céréales cultivées, le blé, le seigle et l'orge n'existaient pas à l'état sauvage en Europe : ils sont introduits à cette époque depuis le Moyen-Orient, en même temps que le mouton à des fins vestimentaires.
C'est également à cette époque que se développent largement la poterie, le tissage, la vannerie, et le travail du bois pour la construction des habitats. Et dès la fin du IVe millénaire, on trouve les premiers objets en métal (haches et poignards en cuivre).
On voit donc que c'est en ces temps anciens que l'essentiel des pratiques agricoles et artisanales du Moyen-âge voient le jour.



L'âge du bronze :

De 2300 à 750 av. JC, c'est l'âge du bronze, qui mettra du temps à se développer dans le Périgord. En effet le bronze est un alliage de cuivre et d'étain, or la région ne possède aucune de ces matières premières et ne se trouve dans un premier temps pas sur un axe commercial.
Toutefois, le travail du bronze finit par être très répandu au cours du IIe millénaire, il sert surtout à fabriquer des outils (haches, faucilles...) et des armes (cuirasses, épées...), et le commerce devient important dans la région, du fait du large réseau fluvial. Le cheval est utilisé pour la guerre, on invente la cervoise, on fait commerce du sel... les innovations se multiplient.



L'âge du fer :

De 750 à 52 av. JC : l'âge du fer. C'est avec les grands mouvements des populations celtes à l'échelle de l'Europe que l'usage du fer va se généraliser dans le Périgord, minerai largement présent dans la nature. Ce nouveau métal, plus dur, va permettre d'améliorer et renouveler outils et armement, et va avoir pour conséquence une hiérarchisation de plus en plus nette de la société.
Vers 450 av. JC, l'expansion celtique est très forte, et le Périgord est occupé par le peuple gaulois qui va lui donner son nom : les Pétrocores. Parmi les innovations de l'époque, on peut citer la charrue à soc, le pain de froment, l'élevage des cochons... Les contacts avec Rome, dont on apprécie grandement le vin, se multiplient... c'est également à cette époque qu'on trouve les premières pièces de monnaie, et pour ce faire, on exploite les mines d'or du nord de la Dordogne.
La civilisation pétrocore sera donc prospère, jusqu'à la conquête romaine...



Et c'est donc à partir d'ici que commencera notre histoire RP du Périgord...
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savarrin
Invité




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MessageSujet: Re: Histoire du Périgord par Jezekel   Histoire du Périgord par Jezekel Icon_minitimeMer 27 Sep 2006 - 1:43

Jezekel a écrit:
L'époque gallo-romaine


Oyez messires, oyez mesdames... Je vais commencer notre histoire du Périgord à l'époque de la Rome antique, puisque les plus anciennes sources où il est fait mention de notre région remontent à cette période.

Evidemment, on ne parlait pas alors en termes de comté. Mais le Périgord était alors habité depuis de nombreux siècles, bien avant que ne naisse le Christ, par une tribu gauloise dont il tire son nom, ainsi que Périgueux : on les appelait les Pétrocores, ainsi que l'attestent les écrits de César, de Pline l'Ancien et de Ptolémée. Cependant, l'âge des celtes prit fin avec la conquête par Jules César de la Gaule ; et en 56 av. JC, les peuples de l'Aquitaine furent soumis par un de ses officiers, Publius Crassus.

Suite à la conquête, les Romains réorganisèrent le territoire en quatre province. Celle d'Aquitaine fut à son tour subdivisée en 21 civitates (cités), et l'une de ces civitates était l'ancien territoire des Petrocores, qui correspondait à peu de chose près à la taille notre comté actuel. On commença à bâtir la capitale en 16 av. JC, au creux d'un méandre de l'Isle ; on baptisa la ville Vésone, en l'honneur d'une déesse gauloise protectrice des lieux, Vesunna. C'est cette même ville de Vésone qui deviendra plus tard la Périgueux que nous connaissons si bien.

Selon les critères romains, Vésone était une ville de moyenne importance (environ 10.000 habitants) où il faisait bon vivre, et qui ne cessa de se développer durant les deux siècles qui suivirent. On y trouvait un grand amphithéâtre d'une capacité de 20.000 spectateurs, où s'affrontaient fauves et gladiateurs, un forum où avait lieu l'essentiel de la vie publique, un grand sanctuaire en l'honneur de Vesunna dont il ne reste aujourd'hui que la "tour de Vésone", des thermes publics, et bien sûr les fameuses domus, vastes demeures qu'habitaient les notables de l'époque. Vésone était par ailleurs bien desservie en aqueducs et en voies vers d'autres villes : Augustoritum (Limoges), Ecolisma (Angoulême), Burdigala (Bordeaux), Mediolanum (Saintes), Aginnum (Agen)... qui faisaient d'elle un important carrefour commercial.

Durant tout le temps que dura la pax romana, la civitates petrocorium fut donc une division administrative prospère du grand empire romain... Mais cela prit fin dès le milieu du IIIème siècle, lorsque l'Empire commença à se disloquer sous l'assaut des invasions barbares et l'éclatement de guerres civiles de toutes parts. Par chance, le Périgord échappa aux premiers raids des Francs et des Alamans, qui frappèrent la Gaule en 275 et 276. Malgré tout, comme elle était un chef lieu de cité, c'est à cette époque là que Vésone s'entoura d'une muraille protectrice afin de se prémunir de futures invasions.
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